Si vous visitez régulièrement les librairies de la chaîne Asiabooks (aéroports, centres commerciaux à Bangkok, Pattaya, Phuket, Chiang Mai) depuis 2004, vous avez peut-être vu pendant plusieurs années un livre anglais au titre évocateur sinon prometteur – Thai Girl –, en bonne place sur le présentoir réservé à la fiction.
La raison en est toute simple ! Ce livre se vend, et plutôt bien puisqu’il a été pendant de nombreuses années la meilleure vente chez Asiabooks, écrasant les poids lourds de l’édition venus d’Amérique ou du Royaume-Uni.
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1re édition |
La première édition de Thai Girl a été autopubliée et autodistribuée par Andrew Hicks, parce qu’il y avait très peu d’éditeurs thaïlandais susceptibles de le publier (sauf à compte d’auteur) et aussi parce qu’imprimer en Thaïlande est bon marché. Son succès a ouvert la voie à bien d’autres auteurs locaux.
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2e édition |
Ensuite, en 2006, l’éditeur singapourien Monsoon Book a republié Thai Girl pour le marché Sud-Est asiatique, et ce roman s’est tout de suite hissé en tête du classement de ses meilleures ventes !
À sa sortie, ce livre a apporté un changement salutaire à « l’expat novel » dont le sujet ne s’écartait guère du monde interlope de la nuit avec ses bars à filles et agents de la CIA en planque.
Pour une fois, la protagoniste n’était pas une prostituée – ce n’est donc pas un énième ersartz de Suzie Wong –, l’auteur osait emmener son lecteur dans la région encore méconnue du grand public qu’était l’Isan, il exposait différents points de vue sur les côtés obscurs et néfastes du tourisme par le biais de personnages hauts en couleur, notamment de soi-disant « routards ».
© Volker Lehman |
En 2015, Thai Girl a désormais un petit côté vintage, car beaucoup de choses ont changé en Thaïlande depuis l’année 2000, année où se déroule l’histoire.
Il est le roman des premières fois : premier contact avec la Thaïlande et ses contrastes saisissants (tradition/modernité, pauvreté/richesse, beauté des îles/laideur des centres urbains), première rencontre avec une Thaïlandaise, premiers maux d’amour, etc.
Aux habitués du Royaume, ce roman rappellera par le regard de Ben ou Emma, leur premier regard sur le Pays du sourire, leur jeunesse, leur naïveté peut-être aussi. Quant à Fon, l’éponyme Thai Girl, il y a fort à parier qu’elle vous rappellera quelqu’un, une personne peut-être chère à votre cœur ?
© Tous droits réservés par Andreas Hendrik, 2012 |
À ceux qui ne connaissent pas encore la Thaïlande, Thai Girl donnera l’envie de voir par vous-mêmes ce pays qui ressemble encore et toujours à une terre d’aventure où tout est possible.
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