Fraîchement diplômés, Ben et Emma s'offrent des vacances en Thaïlande. Ils découvrent Bangkok et sa vie nocturne et rencontrent des routards avec qui ils partent pour Koh Samet. Là, Ben fait la connaissance de Fon, une jeune masseuse dont il s'éprend...

Éditions GOPE, 12.3 x 18.0 cm, 368 pages, ISBN 979-10-91328-14-2, 18 €

samedi 19 décembre 2015

Avis de lecteurs

Thai Girl d’Andrew Hicks est commercialisé dans sa version originale depuis une dizaine d’années et a suscité un grand nombre de commentaires. En voici une sélection.


Avis parus dans la presse thaïlandaise

 « Fon, la “Thai Girl”, domine le roman et le fait s’envoler, embellissant la vie de Ben et celle du lecteur. La vie du village de Fon et les paysages sont magnifiquement rendus. » The Nation.


 « L’un des romans de langue anglaise publiés en Thaïlande le plus vendu. » Untamed Travel.


« Le sens de l’observation de l’auteur est remarquable. Ce qu’il écrit au sujet de la Thaïlande, de sa culture et des innombrables aspects de la société est très juste. » Big Chilli.


« Hicks a parfaitement réussi à dépeindre la psyché des filles de l’Isan qui peuvent être tout à la fois franches et réservées, affectueuses et distantes. » Pattaya Mail.




Avis de lecteurs anglophones

© Voicu Mihnea Simandan, 2010.

« Je l’ai lu d’une seule traite. » Stephen Leather, auteur de Bangkok Noir – L’inspecteur Zhang et le meurtre du gangster thaï et de Private Dancer.
      
« J’ai été dans la plupart des endroits décrits par l’auteur ; son talent pour évoquer la Thaïlande est son point fort. » Brooke.

« Pour les passionnés d’Asie, cette histoire au sujet d’un jeune homme écartelé entre deux femmes […] et du conflit intérieur qui tenaille nombre d’hommes lorsqu’ils sont confrontés aux beautés dangereuses de la Thaïlande est précieux. » Rashad Pharaon.

« Eh !... C’est clair que tout ce qui brille n’est pas d’or, il y a toujours un envers au décor. » Andina.

« […] mais le contact avec la Thaïlande vous change. » Chan Joon Yeeon.

« Cette histoire m’a donné à penser. Ce n’est pas qu’une fiction, cela arrive tous les jours. Une belle histoire que j’ai aimée. » Alexanderon.

« Les personnages semblent avoir une vie propre, on se souvient d’eux longtemps après avoir refermé le livre. Cela est plus particulièrement vrai pour Odin, le ladyboy. » Scribbleron.

« Pour avoir été personnellement en couple avec une Thaïlandaise, avoir été dans son village natal, rencontré ses proches et tout le tralala, ce qui m’a frappé dans ce roman, c’est le nombre de résonances personnelles qu’il a suscitées. » Scribbleron.

Avis de francophones (ayant lu la VO)

« […] j’ai apprécié ce livre, car l’auteur décrit avec une très grande précision les lieux dans lesquels évoluent les protagonistes ; l’ambiance de Koh Chang est parfaitement dépeinte, revenant de cette île peu de temps avant avoir lu ce livre, j’ai retrouvé l’atmosphère du lieu. » Raymond38.

« Le fait que l’action se passe sur l’île de Koh Samet rajoute un plus au livre, qui est bien écrit et relate la dure vie des travailleurs pauvres (surtout des femmes) venus du Nord-Est thaïlandais au service de ce tourisme si “typique” qui caractérise la Thaïlande. Intéressant et révoltant à la fois. » Thomas et Sylvia.

vendredi 18 décembre 2015

Un succès de l’autoédition en Thaïlande

Si vous visitez régulièrement les librairies de la chaîne Asiabooks (aéroports, centres commerciaux à Bangkok, Pattaya, Phuket, Chiang Mai) depuis 2004, vous avez peut-être vu pendant plusieurs années un livre anglais au titre évocateur sinon prometteur – Thai Girl –, en bonne place sur le présentoir réservé à la fiction.



La raison en est toute simple ! Ce livre se vend, et plutôt bien puisqu’il a été pendant de nombreuses années la meilleure vente chez Asiabooks, écrasant les poids lourds de l’édition venus d’Amérique ou du Royaume-Uni.

1re édition

La première édition de Thai Girl a été autopubliée et autodistribuée par Andrew Hicks, parce qu’il y avait très peu d’éditeurs thaïlandais susceptibles de le publier (sauf à compte d’auteur) et aussi parce qu’imprimer en Thaïlande est bon marché. Son succès a ouvert la voie à bien d’autres auteurs locaux.

2e édition

Ensuite, en 2006, l’éditeur singapourien Monsoon Book a republié Thai Girl pour le marché Sud-Est asiatique, et ce roman s’est tout de suite hissé en tête du classement de ses meilleures ventes !

À sa sortie, ce livre a apporté un changement salutaire à « l’expat novel » dont le sujet ne s’écartait guère du monde interlope de la nuit avec ses bars à filles et agents de la CIA en planque.
Pour une fois, la protagoniste n’était pas une prostituée – ce n’est donc pas un énième ersartz de Suzie Wong –, l’auteur osait emmener son lecteur dans la région encore méconnue du grand public qu’était l’Isan, il exposait différents points de vue sur les côtés obscurs et néfastes du tourisme par le biais de personnages hauts en couleur, notamment de soi-disant « routards ».
  
© Volker Lehman

En 2015, Thai Girl a désormais un petit côté vintage, car beaucoup de choses ont changé en Thaïlande depuis l’année 2000, année où se déroule l’histoire.

Il est le roman des premières fois : premier contact avec la Thaïlande et ses contrastes saisissants (tradition/modernité, pauvreté/richesse, beauté des îles/laideur des centres urbains), première rencontre avec une Thaïlandaise, premiers maux d’amour, etc.

Aux habitués du Royaume, ce roman rappellera par le regard de Ben ou Emma, leur premier regard sur le Pays du sourire, leur jeunesse, leur naïveté peut-être aussi. Quant à Fon, l’éponyme Thai Girl, il y a fort à parier qu’elle vous rappellera quelqu’un, une personne peut-être chère à votre cœur ?

© Tous droits réservés par Andreas Hendrik, 2012

À ceux qui ne connaissent pas encore la Thaïlande, Thai Girl donnera l’envie de voir par vous-mêmes ce pays qui ressemble encore et toujours à une terre d’aventure où tout est possible.

vendredi 11 décembre 2015

Extrait du chapitre 6 : l'arrivée à Koh Samet

© Romain Sauze, 2010

6

Le moteur s’anima et le bateau s’éloigna de la jetée, suivi d’un vent de terre chaud qui caressa le visage des passagers. Lorsqu’il vira à bâbord, au niveau du brise-lames, la Thaïlande de rêve des brochures touristiques leur apparut. Glissant sur une mer d’huile, transpercée çà et là de quelques îles lointaines, une brise bienfaisante venue du large les submergea. Leurs frustrations disparurent, la chaleur et les tracas du continent restés à quai ; l’idylle tropicale tant rêvée depuis si longtemps les attendait enfin. Maca et Chuck restaient, eux, impassibles tandis que les deux jeunes Britanniques n’en finissaient pas de s’extasier.

La traversée dura une quarantaine de minutes. On pouvait voir distinctement l’île, sa petite épine dorsale de collines émergeant de la mer. Le village principal était le point le plus proche du port de Ban Phe, mais le bateau ne s’y arrêta pas et continua à longer la côte est. L’embarcation contourna un promontoire et ils découvrirent alors leur toute première plage de sable fin immaculé, une parmi tant d’autres. Longue de plusieurs centaines de mètres, elle était bordée de bungalows en bois et de parasols aux couleurs vives ; un jet-ski, telle une guêpe enragée, tournoyait frénétiquement sur les eaux cristallines.

Ils virent les plages défiler sous leurs yeux, les unes après les autres. Les baies se faisaient plus petites, plus intimes. Ils atteignirent enfin un éperon rocheux et le bateau ralentit avant de s’engager dans une baie profonde, en forme de croissant : Ao Sapporot, leur destination finale.

À suivre…

© Andrew Hicks 2004
© Éditions GOPE, décembre 2015, pour la version française




vendredi 4 décembre 2015

Extrait du chapitre 1 : des vacances qui commencent bien ?

© StickmanBangkok

1

Thaïlande, fin 2000.


— Eh ! Emm ! Qu’est-ce qu’elles ont fait de leur petite culotte ? J’aurais juré qu’elles étaient en petite culotte, il n’y a pas cinq minutes, cria Ben pour se faire entendre, le regard rivé sur les filles.

— Fourrées dans leurs bottes ! répondit Emma en hurlant.

— Je n’y ai vu que du feu, persifla-t-il. Regarde ! Elles sont en tenue d’Ève maintenant !

Dans un go-go bar de Bangkok, une douzaine de Thaïlandaises étaient en train de tournoyer apathiquement autour de barres verticales chromées. Assis tout près, sur des sièges en plastique rose, Emma et Ben les regardaient, n’en croyant pas leurs yeux. En T-shirt et pantalon ample à grandes poches latérales, ils avaient l’allure typique des routards. Ben, grand, blond, les yeux bleus ; Emma, soigneusement maquillée, des cheveux noirs attachés en une jolie queue-de-cheval. Venant juste d’arriver d’Angleterre, leur teint pâle tranchait avec la peau dorée des danseuses qui ne portaient à présent rien d’autre que des cuissardes et une expression d’indifférence.

— Ça doit faire drôle à un type bien comme toi, Ben… cet étalage de viande…

— Je pense que je devrais pouvoir m’y habituer, merci, répondit-il en se fendant d’un large sourire.

— Alors ça veut peut-être dire quelque chose sur toi. C’est toi qui as voulu venir ici, pas moi. Et maintenant, tu as vu… assez de fesses et de nichons pour tenir jusqu’à la fin de tes jours.

À suivre…

© Andrew Hicks 2004
© Éditions GOPE, décembre 2015, pour la version française