Fraîchement diplômés, Ben et Emma s'offrent des vacances en Thaïlande. Ils découvrent Bangkok et sa vie nocturne et rencontrent des routards avec qui ils partent pour Koh Samet. Là, Ben fait la connaissance de Fon, une jeune masseuse dont il s'éprend...

Éditions GOPE, 12.3 x 18.0 cm, 368 pages, ISBN 979-10-91328-14-2, 18 €

mardi 30 août 2016

Un portrait de la Thaïlande routarde

Figurant à ce jour parmi les plus vendus des romans publiés en Thaïlande dans la langue de John Burdett, Thai Girl méritait sans doute une traduction française.

Article original paru dans Le Paris Phuket


Dix ans après la parution de la version originale, le portrait de la Thaïlande routarde dressé par Andrew Hicks, avec ses fumeurs de joints et ses go-go bars malsains, ses plages de rêves et ses trekkings, reste globalement pertinent, d’autant plus qu’il ne constitue finalement que la toile de fond d’une histoire d’amour, bien peu banale à des yeux occidentaux.

Arrivés en couple au pays du sourire, deux jeunes Anglais se séparent dès le début du voyage. Ben tombe amoureux d’une jolie Thaïe qui gagne sa vie et celle de sa famille d’Issan en faisant des massages sur les plages de Koh Samet. Mais loin des clichés d’amours faciles, il découvre que la séduction en pays de Siam, à la culture si différente de la nôtre, serpente sur des chemins inattendus, où réalisme et romantisme se manifestent de manière un peu déroutante pour le Farang.

A qui s’adresse ce livre ? Les expatriés et tous ceux qui connaissent bien le pays n’apprendront probablement pas grand-chose, même si la Thaïlande rurale qu’il dépeint au milieu de l’histoire reste assez méconnue de la plupart d’entre eux. Le parcours quasi initiatique de ce jeune homme dans les arcanes des mentalités et des sentiments exotiques suffira-t-il à accrocher ces lecteurs-là ? Après tout, pourquoi pas ? Mais la meilleure façon de lire Thai Girl est sans doute avec les yeux neufs du voyageur, dans un hamac au bord d’une plage du Sud, ou bien dans le train de nuit progressant paresseusement vers le royaume de Lhanna, ou encore dans les salons de l’hôtel Atlanta, Sukhumvit soi 2, où il figure en bonne place parmi les nombreux ouvrages laissés là par leurs auteurs, longue lignée de coucheurs de mots depuis plus de 60 ans.


Oliver Twix